​​​​​​​​​​Vous êtes déjà au Nunavik et vous souhaitez visiter les parcs? Voici votre chance! Les parcs du Nunavik vous offrent des fins de semaine dans les parcs pendant l'été, en plus de forfaits courts de 5 ou 6 jours en été et en hiver.

PNP credits Isabelle Dubois Large

Nos fins de semaine

S’adressant avant tout aux visiteur.euse.s se trouvant déjà au Nunavik, les fins de semaine dans les parcs sont d’excellentes opportunités de vivre des aventures douces guidées par nos équipes locales.

Voir les forfaits fins de semaine
PNU 2018 summer c Ricky Lyng 177

Nos forfaits courts d'été

Durant l'été, des forfaits de cinq (5) ou six (6) jours sont disponibles depuis Kuujjuaq ou encore depuis les communautés adjacentes aux parcs. Il s’agit d’une version écourtée des expériences immersives de sept (7) ou neuf (9) jours, moins axée sur le partage culturel et davantage sur l’aventure sportive.

Voir tous les forfaits d'été
0 I7 A0203

Nos forfaits courts d'hiver

Durant l’hiver, des forfaits de cinq (5) ou six (6) jours sont disponibles depuis Kuujjuaq ou encore depuis les communautés adjacentes aux parcs. Il s’agit d’une version écourtée des expériences immersives de sept (7) ou neufs (9) jours, moins axée sur le partage culturel et davantage sur l’aventure sportive.

Voir tous les forfaits d'hiver
Culture et traditions relatives aux voyages

Chasse et pêche

La chasse et la pêche traditionnelle font partie intégrante de l’identité culturelle des Inuit. Bien avant l’arrivée des premiers Européens, les Inuit entretenaient un mode de vie semi-nomade; ils vivaient ainsi de chasse, de pêche et de cueillette en se déplaçant à travers leur territoire. Le caribou a toujours été le mammifère terrestre considéré comme essentiel au bien-être des Inuit et utilisé à plusieurs fins : construction d’abris avec la peau et les os, fabrication de vêtement à partir de la fourrure, source de viande, etc.

Malgré la sédentarisation de la plupart des Inuit au 20e siècle, ce peuple vit toujours en harmonie et en interdépendances de la nature et de leur environnement. Les techniques et les technologies pour la chasse et la pêche qui leur permettent d’avoir accès à de la nourriture traditionnelle ont évolué avec le temps, mais ces pratiques demeurent ancrées dans leur culture. Par ailleurs, en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) et de la Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les territoires de la Baie-James et du Nouveau-Québec (LRQ, c D-13.1), les Inuit possèdent aujourd’hui un droit exclusif de chasse et de pêche sur les terres de catégories I et II.

Langues parlées et écrites

L’inuktitut, cette langue autochtone parlée dans l’Arctique canadien, s’insère dans une variété de dialectes inuits parlés de l’Alaska jusqu’au Groenland. Selon Statistique Canada, l’inuktitut se place au deuxième rang des langues autochtones les plus parlées au Canada, la langue crie occupant la première place. Avant les premiers contacts avec les Européens, l’inuktitut ne possédait pas de système d’écriture. En fait, dans les années 1840, l’écriture syllabique a été créée pour les Cris par James Evans, un missionnaire manitobain. Ce système, dont les symboles représentent une combinaison de consonnes et de voyelles, a plus tard été adapté à l’inuktitut, tant au Nunavut qu’au Nunavik, et ce, par les missionnaires et les Inuit eux-mêmes. L’inuktitut possède également une orthographe basée sur l’alphabet romain : le qaluijarpait (L’Encyclopédie canadienne, 2020).

Le maintien de la langue inuktitut a été menacée lorsque de nombreux enfants ont commencé à fréquenter les pensionnats scolaires qui interdisaient strictement de parler la langue (Pauktuutit, 2006). Toutefois, des structures ont été établies pour assurer que la langue inuktitut soit maintenue vivante et forte et que la culture inuite soit conservée et renforcée. En fait, l'inuktitut est l'une des très rares langues autochtones au monde qui ne soit pas en danger d'être perdue (Pauktuutit, 2006). Au Nunavik, l’inuktitut est la langue la plus utilisée dans les collectivités et est enseignée à l’école aux niveaux primaire et secondaire. La majorité des Inuit communiquent également en anglais ou en français. Durant les deux premières années du primaire, la langue d’enseignement est l’inuktitut. Au cours des années suivantes, l’enseignement est donné en français ou en anglais, selon le choix des enfants et des parents.

Le mode de vie des Inuit

Au moment des premiers contacts avec les Européens, les Inuit vivaient en petits groupes familiaux, autonomes et nomades, voyageant chaque saison en quête de nourriture. La survie et la satisfaction des besoins matériels dépendaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils recherchaient notamment caribous, poissons, mammifères marins, et récoltaient occasionnellement des œufs d’oiseaux et des baies pour survivre.

Les Inuit ont développé des compétences uniques et remarquables associées pour vivre de la nature. Par ailleurs, pour survivre dans leur environnement, ils ont dû être inventifs et concevoir différents concepts tels que l’igloo, le kayak, l’ulu (couteau utilisé par les femmes), le qulliq (lampe en stéatite), les vêtements de fourrure et les harpons à tête détachable. Entièrement autosuffisants, les Inuit migraient d’un endroit à l’autre en fonction des variations environnementales et des cycles annuels de disponibilité des mammifères terrestres et marins.

La vie des Inuits dans la région de l’Ungava était la plupart du temps, extrêmement difficile. Trouver de quoi se nourrir, que ce soit par la recherche de caribous à l’intérieur des terres ou la capture de phoques à la limite des glaces flottantes, était une lutte quotidienne. En période de disette, les Inuit chassaient le lagopède ou pêchaient du poisson, lorsque ces ressources étaient disponibles. Leur survie à long terme dépendait toutefois de l’abondance du caribou et du phoque, deux espèces qui leur permettaient non seulement de se nourrir, mais aussi de se construire des abris, de se vêtir et d’avoir une source de combustible.

Avec l’arrivée des commerçants de fourrures européens, les Inuit se sont éloignés de la récolte purement de subsistance pour se concentrer davantage sur le piégeage de la fourrure à des fins commerciales. Rapidement, les Inuit sont devenus dépendants du piégeage des fourrures pour subvenir à de nouveaux besoins essentiels : fusils, thé, tabac et farine. Au fur et à mesure que cette dépendance grandissait, plus de temps étaient passés aux postes de traite qui, graduellement, ont inclus une mission et un poste de police. C'est ainsi qu'a commencé le processus de sédentarisation des Inuit en communautés.

Colonisation

L’arrivée des Européens au Nunavik a profondément transformé le mode de vie des Inuit, des Cris et des Naskapis.

Ce n'est qu'au début du 17e siècle que la présence d'Européens devient omniprésente. Suite au succès sur le plan commercial de l'établissement d'un premier poste de traite sur la rivière Rupert en 1668, la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) est fondée en 1670. Par la suite, des navires en provenance de l’Europe sillonnèrent presque chaque été les eaux du détroit d’Hudson pour aller réapprovisionner les postes de la CBH dans la baie James et la baie d’Hudson.

Les Inuit, dont les déplacements servaient auparavant essentiellement à assurer leur subsistance, ont modifié leurs habitudes afin de répondre aux demandes de la traite des fourrures en accordant une place importante au piégeage dans leur cycle annuel. Après la Seconde Guerre mondiale, la valeur de la fourrure du renard arctique a drastiquement chuté, provoquant une perte de revenus considérable pour les Inuit. Cette période a également concordé avec une baisse drastique des caribous dans les régions de l’Arctique de l’Est canadien, plaçant ainsi les Inuit devant une crise. Le gouvernement canadien met alors des mesures en place pour administrer l’Arctique et ses habitant.e.s avec l’objectif d’intégrer les Inuit à la société canadienne : financement de la construction de maisons, les familles sont incitées à envoyer leurs enfants à l’école en recevant des allocations familiales, etc. Les Inuit sont ainsi encouragés à s’établir en communautés. Cette sédentarisation a eu pour effet notamment de provoquer une perte de repères culturels chez les Inuit (Lévesque, 2010).

Malgré cette sédentarisation, les Inuit ne renoncent pas à se déplacer et à chasser. Par ailleurs, une des conséquences de cette nouvelle vie en communauté est la concentration de nombreux chiens au sein de celle-ci. Ces chiens sont rarement attachés puisque les Inuit considèrent que cela favorise leur socialisation. Pour le gouvernement canadien, il y a dès lors un « problème de chiens » au Nunavik. Un contrôle des chiens au Nunavik est instauré dans les années 1950 et 1960 afin d’assurer la sécurité des populations locales et éviter la transmission de maladies. D’abord, le gouvernement canadien exige, comme dans les Territoires du Nord-Ouest, que les propriétaires attachent leurs chiens et permet à la GRC de tuer ceux qui errent. Lorsque le gouvernement québécois commence à administrer le Nunavik, celui-ci apporte des modifications à la législation qui lui permettent de tuer les chiens errants à longueur d'année. Les Inuit ont souffert de ces mesures. Il leur était difficile de poursuivre leurs activités de chasse et de trappe avec un nombre réduit de chiens, et d’ainsi voyager sur le territoire. Par ailleurs, dans la culture inuite, le chien fait partie intégrante de la société; leur élimination a ainsi été durement perçue (Lévesque, 2010).

Également, avec les mesures de sédentarisation imposées au cours du 20e siècle, le maintien de la langue inuktitut a été menacé lorsque de nombreux enfants ont commencé à fréquenter les pensionnats scolaires qui interdisaient strictement de parler la langue. Ces pensionnats ont causé un large éventail de préjudices et de difficultés aux Inuit, car ils ont perturbé la transmission de la culture et des valeurs traditionnelles, affaibli le lien entre les générations et causé d'immenses chagrins et frustrations pour de nombreuses familles. De plus, à cette époque, les responsabilités pour de nombreux aspects de la vie des Inuit n'étaient plus assumées au sein de la famille, mais étaient assumées par des agences et des employé.e.s anonymes du gouvernement vivant souvent dans des villes éloignées. Ces facteurs ont causé un stress et des tensions considérables dans la société inuite et ont créé un héritage de maux sociaux qui continuent de résonner aujourd'hui (Pauktuutit, 2006).

Le 20e siècle

Au fur et à mesure que les contacts avec les étrangers se sont intensifiés au 20e siècle, la culture des Inuit, des Cris et des Naskapis a commencé à changer et à s’adapter au monde moderne.

L’établissement des Inuit en communautés

Du milieu des années 1950 jusqu’au milieu des années 1960, l’Arctique canadien, y compris la région de l’Ungava, a fait l’objet d’une présence gouvernementale sans précédent. Une série de programmes sociaux a été mis en place afin d’offrir des services de santé, de logement, d’éducation et de développement économique dans le Nord. Le fait d’inciter les Inuit à quitter leur mode de vie nomade pour s’établir dans des communautés permanentes a été un élément central de cette stratégie (MacDonald, 2010).

Une telle politique de relocalisation a été lourde de conséquences pour la population inuite, façonnant presque tous les aspects de son histoire sociale récente. Un virage majeur a ainsi été amorcé : les Inuit, relativement autonomes dans le contexte de leur vie nomade, sont devenus, du moins au début, presque totalement dépendants des programmes et des services gouvernementaux offerts dans les communautés.

L’adaptation à la vie sédentaire qui leur était totalement étrangère s’est avérée très difficile. Vivant auparavant de façon nomade au sein de groupes familiaux élargis, les Inuit se sont soudainement retrouvés rassemblés dans des communautés, leurs formes traditionnelles de leadership et de prise de décisions en grande partie remplacées par celles des fonctionnaires recruté.e.s dans le Sud. Dans de telles conditions, la culture, la langue, les valeurs traditionnelles et les connaissances pratiques des Inuit se sont effritées et un malaise social endémique s’est installé (MacDonald, 2010).

La signature de la CBJNQ en 1975 et celle de la CNEQ en 1978 ont marqué une étape importante dans la vie des Inuit, des Cris et des Naskapis, leur redonnant enfin une plus grande autonomie politique.

FAQ relatives aux voyages

Quel matériel devrais-je emporter?

Vous équiper avec du matériel fiable lors de votre séjour au Nunavik permet de mettre toutes les chances de votre côté pour un séjour confortable et sécuritaire. Le matériel recommandé varie selon la saison et le type de séjour visé. L'équipe vous enverra une liste détaillée spécifique à votre voyage. Les visiteur.euse.s en autonomie doivent contacter notre équipe pour obtenir une liste non exhaustive recommandée pour leur type de voyage.

À quel type de températures dois-je m'attendre?

Le climat arctique comporte des températures froides et de forts vents. De plus, la toundra ouverte offre peu de protection naturelle contre les éléments. Les vêtements et le matériel doivent donc être sélectionnés en conséquence, notamment pour prévenir les risques d’hypothermie ou d’engelures. La visibilité peut être réduite lors de blizzards durant la saison hivernale. Près des côtes, des épisodes de brouillard sont à anticiper.

Période recommandée pour voyager :
De juillet à mi-septembre : il s’agit de la meilleure période pour planifier une visite estivale dans le parc. Cette période est propice à différentes activités, dont la randonnée, le canot, la pêche et l’observation d’oiseaux.

De la mi-septembre à mi-février : cette période n’est pas recommandée puisqu’elle est caractérisée par des températures très froides, une courte durée du jour et des risques de blizzard.

De la fin février à mi-avril : cette période est idéale pour planifier une visite hivernale dans les parcs. C’est la saison préférée des Nunavimmiut car le territoire est accessible partout en motoneige. Les températures sont encore relativement froides.

De la mi-avril à juin : cette période est plus ou moins recommandée puisqu’en en raison du dégel, le terrain est très humide et les niveaux d’eau sont élevés.

Qui seront mes guides et quelle langue se déroulera le séjour?

Les guides des parcs nationaux du Nunavik sont originaires de la communauté inuite adjacente au parc ou bien des communautés voisines. Ils vous partageront leur expérience du territoire, des activités traditionnelles et de leur mode de vie moderne. Plus de 90 % des Inuit du Nunavik parlent l’inuktitut. L’anglais est la langue seconde la plus fréquemment parlée, suivie du français. Selon la communauté, les guides pourront parler l’anglais ou le français ou les deux. Durant votre séjours, vous serez accompagné.e.s par des guides locaux qui travaillent de façon saisonnière pour les parcs ou par nos gardes-parcs qui font partie de l’équipe permanente. Dans tous les cas, ces personnes assureront votre sécurité et confort durant votre séjour au meilleur de leur capacité. N’hésitez pas à poser des questions pour engager la conversation. Si vous êtes témoins d’un bris du camp ou quoi que ce soit qui puisse être la source d’un inconfort, signalez-le à vos guides afin que nous puissions remédier à la situation.