Quel matériel devrais-je emporter ?

Vous équiper avec du matériel fiable lors de votre séjour au Nunavik permet de mettre toutes les chances de votre côté pour un séjour confortable et sécuritaire. Le matériel recommandé varie selon la saison et le type de séjour visé.Si vous réservez un séjour avec un parc, l'équipe locale vous enverra une liste détaillée spécifique à votre voyage. À titre d'exemple, voici deux exemples des listes de matériel estival et hivernal pour les voyages de 9 jours dans les parcs. Les visiteurs en autonomie doivent contacter notre équipe pour obtenir une liste non exhaustive recommandée pour leur type de voyage.

À quels types de températures dois-je m'attendre ?

Le climat arctique comporte des températures froides et de forts vents. De plus, la toundra ouverte offre peu de protection naturelle contre les éléments. Les vêtements et le matériel doivent donc être sélectionnés en conséquence, notamment pour prévenir les risques d’hypothermie ou d’engelures. La visibilité peut être réduite lors de blizzards durant la saison hivernale. Près des côtes, des épisodes de brouillard sont à anticiper.

Secteur de Kuujjuaq :
Température moyenne journalière du mois de février -23.6°C et de mars -18.3°C
Température moyenne journalière du mois de juillet 11.5°C

Secteur du parc national Kuururjuaq :

Température moyenne journalière du mois de janvier -28.7°C
Température moyenne journalière du mois de juillet entre 12.7°C et 16.3°C

Secteur du parc national des Pingualuit :

Température moyenne journalière du mois de janvier -28°C
Température moyenne journalière du mois de juillet 5.6°C

Secteur du parc national Tursujuq :

Température moyenne journalière des mois de janvier et février : -24°C
Température moyenne journalière du mois de juillet : 10°C

Secteur du parc national Ulittaniujalik :

Température moyenne journalière du mois de janvier: -24°C
Température moyenne journalière du mois de juillet : 9.3°C

Période recommandée pour voyager:

De juillet à mi-septembre : Il s’agit de la meilleure période pour planifier une visite estivale dans le parc. Cette période est propice à différentes activités, dont la randonnée, le canot, la pêche et l’observation d’oiseaux.
De la mi-septembre à mi-février : Cette période n’est pas recommandée puisqu’elle est caractérisée par des températures très froides, une courte durée du jour et des risques de blizzard.

De la fin février à mi-avril : Cette période est idéale pour planifier une visite hivernale dans les parcs. c’est la saison préférée des Nunavimmiut car le territoire est accessible partout en motoneige. Les températures sont encore relativement froides.

De la mi-avril à juin : Cette période est plus ou moins recommandée puisqu’en en raison du dégel, le terrain est très humide et les niveaux d’eau sont élevés.

Qui seront mes guides et quelle langue parlent-ils ?

Les guides des parcs nationaux du Nunavik sont originaires de la communauté inuite adjacente au parc ou bien des communautés voisines. Ils vous partageront leur expérience du territoire, des activités traditionnelles et de leur mode de vie moderne. Plus de 90 % des Inuits du Nunavik parlent l’inuktitut. L’anglais est la langue seconde la plus fréquemment parlée, suivie du français. Selon la communauté, les guides pourront parler l’anglais ou le français ou les deux. N’hésitez pas à leur demander dans quelle langue ils préfèrent s’exprimer. Durant votre séjours, vous serez accompagnés par des guides locaux qui travaillent de façon saisonnière pour les parcs ou par nos gardes-parcs qui font partie de l’équipe permanente. Dans tous les cas, nos guides saisonniers et nos gardes-parc cumulent derrière eux jusqu’à 14 ans d’expérience comme gardes-parc, ils assureront votre sécurité et confort durant votre séjour au meilleur de leur capacité. N’hésitez pas à poser des questions pour engager la conversation. Si vous êtes témoins d’un mal fonctionnement du camp ou quoi que ce soit qui puisse être la source d’un inconfort, signalez-le à vos guides afin que nous puissions remédier à la situation.

Comment devrais-je m'habiller pour mon voyage ?

En été comme en hiver, nous recommandons fortement d’adopter un habillement en multicouches afin de gérer facilement votre température corporelle et rester à l’abri des éléments: une couche de base fine contre le corps, une couche isolante que vous pouvez retirer facilement, un coupe-vent et une couche isolante extrême (type duvet). De plus, vous devez avoir des bottes ayant un bon maintien à la cheville qui vous permettront de parcourir les terrains parfois difficiles ou instables.

Existe-il une route pour se rendre au Nunavik ?

Aucune route ne se rend au Nunavik. La seule façon d’aller à Kuujjuaq à partir du sud de la province est par avion. Du côté de la baie d’Hudson, la route qui se rend le plus au nord s’arrête à Radisson, alors que du côté de la baie d’Ungava, le train se rend jusqu’à Schefferville. Il est possible de vous rendre en voiture à La Grande ou à Sept-Îles, point de départ par les airs vers les villages nordiques du Nunavik.

Dans toutes les villages du Nunavik, les rues sont asphaltées, mais les chemins situés à l’extérieur des communautés ne le sont pas.

Quelle sorte de repas sert-on durant les voyages ?

Durant les séjours tout inclus, les parcs prennent en charge les repas. L’approvisionnement se fait à l’épicerie coopérative de la communauté lors de votre arrivée ou encore par des plats cuisinés localement. Lors de votre séjour dans le parc, il est possible que des repas lyophilisés soient au menu afin de minimiser le poids des provisions. Le plus possible de produits frais sont servis, y compris en expédition, malheureusement les limites de poids lors du transport en randonnée ou en avion réduisent parfois les quantités.

Il est possible de déguster de la nourriture traditionnelle issue de la chasse, de la pêche ou de la cueillette: séchée, fumée, crue cuite ou en ragoût.

Il est recommandé d'apporter vos collations favorites pour garder un bon niveau d'énergie durant votre voyage.

Enfin, si vous avez des allergies ou restrictions alimentaires, contactez-nous et assurez-vous qu'il est possible d'être accomodé. Si cela vous rend plus confortable, vous pouvez également décider de planifier vos propres menus.

A-t-on le droit de pêcher dans les parcs ?

La pêche est une activité dont l’autorisation varie en fonction de chaque parc et de leurs différents secteurs. Merci de vous référer au document sur la pêche pour le parc de votre intérêt. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à contacter conservation.education@krg.ca.

Quels types d'accommodations rencontre-t-on lors d'un séjour dans les parcs ?

Les visiteurs des parcs nationaux du Nunavik ont l’occasion de séjourner dans différents types d’accommodations. On peut trouver un hôtel dans toutes les communautés adjacentes aux parcs, opéré par la Fédération des Coopératives du Nord-du-Québec opère un hôtel (dit Hôtels Coop). Dans certaines communautés, la Corporation Foncière opère également un service d’hébergement.

Dans les parcs, il est possible de camper de façon classique (en tente) ou traditionnelle (tupik ou igloo) ou encore de loger dans nos camps rustiques.

Comment devrait-on se préparer physiquement pour voyager dans les parcs ?

Une visite dans les parcs nationaux du Nunavik requiert une préparation physique adéquate. Il n’est pas nécessaire d’être un athlète accompli pour visiter les parcs, mais une bonne forme physique générale est un minimum nécessaire considérant que l’accès au territoire se fait par avion, bateau, motoneige ou véhicule tout terrain dans des terrains parfois difficile ou glissant.

Par une "bonne forme physique générale", il est attendu de tout visiteur d’être en mesure de passer la journée à l’extérieur, parfois exposé aux éléments sans possibilité de s’abriter, de se déplacer à pied avec vigueur et promptitude, sans fatigue excessive, avec suffisamment d’énergie pour profiter de l’expérience et pour faire face à une éventuelle situation d’urgence.

Afin de vous préparer adéquatement, il est fortement recommandé de vous exercer pour la ou les activités comprises dans votre séjour: randonnée pédestre, à ski ou en raquette, canot, kayak, sur des distances équivalentes ou moindres, afin d’habituer votre corps à produire ce genre d’effort. Vous pouvez également, et de façon progressive, accomplir vos tâches domestiques (marches, ménage, vaisselle, lessive, etc.) avec un sac à dos chargé avec un poids équivalent à celui que vous porterez durant le voyage (sac de jour de 5 à 10kg ou sac de trekking contenant tous vos effets personnels de 20 à 23 kg).

Quels sont les grands principes "Sans laisser de trace"?

Parcs Nunavik adhère aux grands principes de Sans trace Canada.

1. Se préparer et prévoir
Connaissez la réglementation et les particularités du lieu visité.
Préparez-vous aux intempéries, aux urgences, etc.
Planifiez vos sorties en périodes de faible fréquentation.
Explorez en petits groupes formés de 4 à 6 personnes.
Remballez la nourriture; réduisez au minimum les déchets.
Utilisez cartes et boussole afin d’éliminer l’utilisation de cairns, de rubans et autres marques de peinture.

2. Utiliser les surfaces durables

Recherchez les sentiers existants, les dalles rocheuses, le gravier, l’herbe sèche et la neige.

Protégez les berges des cours d’eau; campez à plus de 70 mètres des lacs et des rivières.

Un bon site de camping se trouve, il ne se fabrique pas. Altérer un site n’est pas nécessaire.

Dans les zones fréquentées:
- Utilisez les sentiers et les sites de camping désignés.
- Marchez en file indienne au milieu du sentier, même s’il est boueux ou mouillé.
- Veillez à ne pas étendre votre campement. Concentrez votre activité là où la végétation est absente.
Dans les zones sauvages:
- Dispersez-vous afin d’éviter de créer de nouveaux emplacements de camping ou sentiers.
- Évitez les endroits ayant subi un impact récent afin de ne pas l’endommager davantage.

3. Gérer adéquatement les déchets

Remportez ce que vous apportez. Inspectez les lieux de halte et de camping; ne laissez aucun déchet, reste de nourriture ou détritus.

Déposez les excréments humains dans des trous profonds de 15 à 20 cm creusés à plus de 70 mètres de tout campement, sentier ou source d’eau. Camouflez l’endroit après avoir remblayé le trou.

Remportez le papier de toilette utilisé et les produits d’hygiène.
Transportez l’eau souillée de la vaisselle et de votre hygiène personnelle à 70 mètres de tout ruisseau ou lac et répandez-la sur le sol. Utilisez une quantité minimale de savon biodégradable.

4. Laisser intact ce que l’on trouve

Préservez notre héritage : ne touchez pas aux objets historiques et culturels, observez-les.

Laissez les pierres, plantes et tout objet naturel tels que trouvés.
Évitez de cueillir et de transporter des plantes.

Ne bâtissez pas de structures ou meubles. Ne creusez pas de tranchées.

5. Minimiser l’impact des feux
Les feux de camp ont un impact irrémédiable sur le paysage. Emportez un réchaud de petite taille et optez pour une lanterne à bougie pour vous éclairer.

Là où les feux sont autorisés, utilisez les emplacements qui ont déjà servi, des tôles à feu ou des remblais de terre.

Faites des feux de petite taille en utilisant uniquement du bois mort ramassé au sol et pouvant être brisé à la main.

Réduisez tout le bois et les braises en cendres. Éteignez chaque feu complètement et dispersez les cendres refroidies.

6. Respecter la vie sauvage

Observez la faune à distance. Ne suivez pas et n’approchez pas les animaux sauvages.

Ne donnez jamais de nourriture aux animaux sauvages. Ceci peut nuire à leur santé, altérer leur comportement, les exposer à des prédateurs et à d’autres dangers.

Protégez la faune et votre nourriture en déposant vos rations et vos déchets dans un endroit sûr.

Soyez maître de vos animaux domestiques ou laissez-les à la maison.
Évitez de déranger la faune durant les périodes sensibles de reproduction, de nidification, lors de la croissance des petits ou encore pendant l’hiver.

7. Respecter les autres usagers

Soyez respectueux des autres visiteurs et soucieux de la qualité de leur expérience.

Soyez courtois. Laissez le passage aux autres sur le sentier.
Quittez le sentier et postez-vous aux abords de celui-ci lors du passage de randonneurs à cheval.

Faites halte et campez loin de tout sentier et des autres usagers.
Évitez de parler fort et de faire du bruit; soyez attentif aux sons de la nature.

Quels sont les risques associés à une visite dans les parcs au Nunavik?

Voyager en région éloignée n’est jamais sans risque. L’éloignement des ressources de sauvetage, les conditions météorologiques extrêmes, la présence d’animaux sauvages et les possibles difficultés à s’orienter font en sorte qu’un séjour au Nunavik peut comporter son lot de dangers. Grâce à leur grande connaissance du territoire et à leurs formations de sécurité, les guides des parcs sont là pour assurer votre sécurité lors de votre séjour. Cependant, il est de votre responsabilité d’arriver au Nunavik avec l’équipement adéquat, une forme physique adaptée à la pratique des activités et une connaissance des risques inhérents à ce type d’expérience. Voici une liste, non exhaustive, des risques pour vous aider à préparer votre aventure:

1. Conditions météorologiques difficiles
Le climat au Nunavik comporte des températures froides, changeantes, de forts vents et la toundra offre peu de protection naturelle contre les éléments.
Pendant l’hiver, la visibilité peut être réduite lors de blizzards. Près des côtes, des épisodes de brouillard sont à anticiper.
> Les vêtements et le matériel doivent donc être sélectionnés en conséquence, notamment pour prévenir les risques d’hypothermie ou d’engelures.
> Lors d’épisodes de météo menaçante, il est parfois préférable de rester sur place ou reconsidérer son itinéraire.

2. Avalanches et coulées de débris

Près des parois escarpées, les roches peuvent être instables et mobiles.
> Porter une attention particulière aux coulées de débris suite aux précipitations abondantes.
> En période hivernale, s’avoir reconnaitre et éviter de s’aventurer en terrain avalancheux.

3. Orientation

Il est facile d’être désorienté au Nunavik en raison du nombre important de vallées, de l’étendue du territoire et de l’absence de repères.
Le brouillard ou le blizzard peut rendre n’importe quelle navigation à vue impraticable.
> Si vous vous déplacez sans guide, assurez-vous d’avoir en votre possession vos outils de communication, de sécurité, d’orientation et de savoir vous en servir.

4. Animaux sauvages

Seuls les ours noirs et les ours blancs peuvent être une source significative de danger, mais la probabilité d’en rencontrer demeure faible. Pour savoir comment réagir en leur présence, consulter la section relative aux ours.
> Se méfier des animaux trop familiers (comme le loup ou le renard) car ils peuvent être porteurs de rage.
> Les animaux sauvages restent toujours imprévisibles, il convient de s’en éloigner et de ne pas les nourrir.

5. Insectes piqueurs

La présence d’insectes piqueurs doit être prise en considération pour les personnes qui ont des réactions allergiques aux insectes.
> Filets et insectifuges sont nécessaires durant les mois de juin, juillet et août.

6. Hydratation

Généralement, il n’est pas difficile de trouver de l’eau douce dans le parc. Il est conseillé de faire bouillir l’eau ou de la traiter avant de la consommer. Il est important de boire une quantité suffisante d’eau pour éviter la déshydratation.

Rencontre-t-on beaucoup d'ours dans les parcs?

L’ours noir se dit atsak en inuktitut. Il est tout à fait possible de rencontrer des ours noirs dans les parcs. Ce sont des créatures opportunistes et imprévisibles. Ils préfèrent habituellement éviter les humains, mais peuvent être attirés par curiosité et par l’odeur de nourriture. Plus rarement, ils peuvent aussi montrer un comportement agressif s’ils sont surpris, se sentent coincés, s’ils protègent leurs petits ou leur nourriture. Veuillez vous référer au guide de sécurité relatif aux ours noirs pour plus d’information.

L’ours blanc se dit nanuk en inuktitut. Il est rare d’en faire la rencontre dans les parcs, mais cela n’est toutefois pas impossible. Veuillez vous référer au guide de sécurité relatif aux ours blancs pour plus d’information.

Y a-t-il beaucoup de moustiques ?

Il y a beaucoup de moustiques et de mouches au Nunavik. Toutefois, ils ne gâcheront pas votre journée si vous portez des vêtements appropriés et appliquez un chasse-moustiques! Leur nombre et le désagrément qu’ils causent varient grandement selon les conditions météorologiques et le moment de l’année. Le Nunavik est une région où les vents sont présents et chassent les moustiques et mouches. Mais les moustiques et mouches peuvent être très désagréables lors d’une journée sans vent, chaude et ensoleillée.

Politique de réservation et d'annulation

Concernant les séjours (4 jours et plus) dans les parcs
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Au moment de la réservation, afin de sécuriser votre réservation, un acompte de 30 % du coût total du séjour est exigé. Cet acompte est non remboursable en cas d’annulation de votre part.
- Le solde est payable 60 jours avant le séjour et ne peut pas être remboursé en cas d’annulation de votre part.
- Toute réservation prise moins de 60 jours avant le début du séjour doit être acquittée en totalité et ne peut pas être remboursée en cas d’annulation de votre part.

Concernant les fins de semaine dans les parcs
- Au moment de la réservation, afin de sécuriser votre réservation, le coût total du séjour est exigé. Aucun remboursement ne peut être fait pour les séjours d’une fin de semaine en cas d’annulation de votre part.


Parcs Nunavik conseille aux visiteur.euse.s de se procurer une assurance annulation de voyage et interruption de voyage.

Si Parcs Nunavik se voit dans l’obligation d’annuler un forfait, un remboursement complet sera effectué.

Relevés des stations météorologiques des parcs nationaux du Nunavik

Cliquez ici pour accéder aux différents relevés : Reports | WeatherStations (nunavikparks.ca)